
Le parcours de Valérie Naud, opératrice à la Ville de Saguenay
Journée internationale des droits des femmes
En cette Journée internationale des droits des femmes, nous avons l’opportunité de mettre en lumière le parcours inspirant de Valérie Naud, une femme qui défie les stéréotypes de genre dans un domaine traditionnellement réservé par les hommes. Depuis un peu plus de deux ans, Valérie fait partie de l’équipe des Travaux publics de la Ville de Saguenay, où elle occupe notamment le poste d’opératrice en hiver.

Un parcours diversifié, motivé par la passion
Valérie n’a pas suivi une trajectoire classique avant de rejoindre la Ville de Saguenay. D'abord intéressée par des métiers variés, elle a étudié la pâtisserie, l’électromécanique et a même obtenu son permis de conduite de camion classe 1.
« J’ai toujours aimé les voitures et les métiers traditionnellement masculins. Je me sens à ma place dans ce que je fais, et je ne changerais de métier pour rien au monde », confie Valérie.
Son expérience professionnelle a débuté dans des domaines aussi divers que la cuisine, l’excavation, et la conduite de camions longue distance. Avant de rejoindre la Ville de Saguenay, elle parcourait le Québec au volant de son camion, transportant notamment des matériaux d’aluminium, une aventure qui l’a amenée à découvrir une grande partie de la province.
« J’aime conduire, voir du pays, et ce métier me permettait de vivre cette passion au quotidien », explique Valérie.
Une intégration réussie et un environnement de travail respectueux
En octobre 2022, Valérie a intégré l’équipe des Travaux publics de la Ville de Saguenay. Dès sa première semaine, elle s’est retrouvée à travailler sur les nids-de-poule, puis a rejoint l’équipe des parcs pour préparer la ville pour l’hiver.
« Je voulais travailler de nuit. J’ai donc rapidement été jumelée à quelqu’un qui travaille de jour sur l’équipe de déneigement, et cette fonction me plait beaucoup. L’été, il peut m’arriver de faire de l’excavation, du coffrage ou de la préparation avant l’asphaltage », raconte Valérie.
Malgré le fait que le domaine des travaux publics soit encore souvent perçu comme un secteur où l'on retrouve majoritairement des hommes, Valérie n’a jamais ressenti de discrimination.
« Je ne me suis jamais sentie discriminée. Les gars sont toujours là pour m’aider quand j’en ai besoin, mais ils ne font jamais les choses à ma place », précise-t-elle. Selon Valérie, son intégration au sein de l’équipe a été facilitée par une atmosphère de travail respectueuse et solidaire, où ses collègues la taquinent, mais sans jamais remettre en question ses capacités. « Je sais que je peux remplir mes tâches aussi bien qu’eux. »
Briser les barrières et encourager les jeunes filles à oser
Valérie reconnaît que, dans son parcours, elle a souvent dû se prouver davantage que d’autres, en particulier lors de changements d’emploi. Elle voit cependant les choses évoluer positivement, notamment en ce qui concerne l’acceptation des femmes dans le domaine des travaux publics. « Il y a des progrès, les mentalités changent. Auparavant, j’ai l’impression que les femmes n’étaient pas forcément perçues comme capables d’accomplir certaines tâches, mais maintenant, ce n’est plus un frein, du moins pas pour moi, au sein de mon équipe. »
À l’occasion de cette Journée internationale des droits des femmes, Valérie adresse un message aux jeunes filles et femmes qui envisagent une carrière dans des métiers dits masculins.
« Il faut oser. Il faut passer outre les barrières, ne pas se limiter à l’idée que c’est un métier d’homme. N’importe qui peut faire ce métier, il suffit de foncer si ça vous intéresse », conclut-elle avec conviction.
