
« Moi, je donne pour… » : les policiers et pompiers de Saguenay unis pour sauver des vies
Jusqu’au 31 octobre, une compétition amicale entre le Service de police et le Service de sécurité incendie de Saguenay invite les citoyens à faire un don de sang ou de plasma… en choisissant leur camp!
Un simple « Moi, je donne pour les policiers » ou « Moi, je donne pour les pompiers » suffit pour participer. Mais derrière cette initiative, il y a des histoires. Des visages.
Voici cinq témoignages qui nous rappellent pourquoi donner, c’est essentiel.
👮🏼 Michel Tremblay, patrouilleur
Donneur depuis maintenant 16 ans, Michel a été initié très jeune à l’importance du don de sang en accompagnant son père aux collectes. À 18 ans, il a décidé de suivre son exemple et de s’engager lui aussi dans cette cause, convaincu que ce geste simple pouvait faire une grande différence.
Il se souvient avec émotion d’un souper de reconnaissance où une mère est venue témoigner de l’effet des dons sur la santé de sa fille. Ce moment l’a profondément marqué. Aujourd’hui, Michel continue de donner régulièrement, parle de son expérience autour de lui et encourage ses proches à faire de même.
« Ce geste, aussi simple soit-il, peut améliorer la vie de quelqu’un. Si un jour un membre de ma famille, un ami ou moi-même a besoin d’un don, je serai reconnaissant que quelqu’un ait pris le temps de donner. »

👮🏼 Stéphane Turcotte, caporal
Avec 27 années de dons et plus de 490 contributions, Stéphane est un ambassadeur naturel du don de plasma. Ce geste, qu’il a adopté dès l’âge de 20 ans, est une façon de prolonger son engagement envers la communauté.
Pour lui, donner du plasma, c’est aussi une continuité de son rôle de policier : aider les autres, même en dehors du cadre professionnel. Il fréquente le centre de dons chaque semaine depuis 10 ans, et a développé une belle complicité avec le personnel, qu’il décrit comme attentionné et rassurant.
« Donner, c’est pour moi un devoir de citoyen, tout comme protéger et servir le sont dans mon rôle de policier. Prenez le temps de donner au suivant en contribuant à cette grande cause qui permet à des milliers de receveurs de recouvrer la santé et de contempler la vie de nouveau! »


👩🏼🚒 Jennifer Savard, lieutenante-intérim
Jennifer a commencé à donner en 2024, lors de la première édition de la compétition. Ce geste, qu’elle redoutait au départ, est devenu pour elle une habitude hebdomadaire, motivée par le désir d’aider.
Elle apprécie l’ambiance conviviale du centre et les rencontres inspirantes avec d’autres donneurs, dont certains en sont à plusieurs centaines de dons. Elle parle ouvertement de son expérience pour démystifier le don et encourager les autres à franchir le pas.
« J’ai également eu l’opportunité de rencontrer des gens qui ont eu besoin de plasma et d’apprendre leur histoire, de voir comment ce don a pu les aider. Ça rend le geste concret, ça donne un sens à ce qu’on fait. C’est ce qui m’encourage à continuer de donner, semaine après semaine. »

👨🏼🚒 Francis Desjardins, directeur-adjoint
Francis a découvert l’importance vitale du plasma lorsque son fils, âgé de trois mois, a été atteint de la maladie de Kawasaki. Un traitement d’urgence à base de plasma a permis de freiner les dommages à son système sanguin et de prévenir un anévrisme au cœur. Après des suivis médicaux jusqu’à l’âge de 10 ans, il peut maintenant, à l’âge de 11 ans, pratiquer ses sports favoris et s’amuser comme n’importe quel enfant.
Cette expérience a transformé la perception de Francis, qui est devenu donneur à son tour. Il mobilise maintenant, chaque année, son équipe pour participer à la compétition.
« J’ai compris à quel point les dons de plasma peuvent changer une vie. Ce geste, si simple en apparence, a offert à notre famille une seconde chance. Ce que les donneurs offrent, souvent sans savoir à qui, c’est de l’espoir — et parfois, c’est la vie. »

👨🏼🚒 François-Xavier Lespérance, pompier
L’histoire de Francis trouve un écho chez un autre père, lui aussi confronté à la maladie de Kawasaki chez son jeune fils. Ce dernier a reçu un don d’immunoglobulines en urgence, un geste qui lui a sauvé la vie.
Avant cette épreuve, François-Xavier n’avait jamais été sensibilisé à l’importance des dons. Ce n’est qu’en voyant les effets concrets de ce traitement qu’il a pris conscience de la portée de ce geste. Aujourd’hui, il voit les donneurs comme des héros anonymes, et leur voue une reconnaissance profonde.
« Grâce à vous, mon garçon a 5 ans et est en vie. Un immense merci de prendre le temps de donner comme vous le faites, souvent pour des inconnus. Vous êtes des héros silencieux. »

Un besoin bien réel, tout au long de l’année!
La compétition amicale entre les policiers et les pompiers est une belle occasion de se mobiliser, de choisir son camp et de poser un geste concret. Mais au-delà du mois d’octobre, le besoin demeure bien réel. On peut donner toute l’année, et chaque don, peu importe le moment, peut changer une vie.
Et vous, pour qui allez-vous donner?